Selfies

A Sexual Fantasy

— By Ortie

Je te sais là, dans ton lit, sur ton ordinateur, à traîner au hasard du net, à laisser ton esprit vagabonder.
Moi je sors de la douche. Je suis nue, les cheveux mouillés, une serviette au tour de mon corps. Les mèches de mes cheveux se collent le long de ma nuque, et la buée sur mon téléphone m’empêche de voir l’heure. J’essaye de l’essuyer avec un doigt. Mon fond d’écran, c’est toi, qui sourit. J’hésite. J’essaye de décoller mes cheveux avec mes doigts. J’hésite. Je laisse glisser la serviette le long de mon corps, je prends mon téléphone, et je fais une photo. Je te l’envoie.

Ton portable sonne. Ton fond d’écran, c’est moi qui sourit. Tu fronces les sourcils, jette un coup d’oeil vers la porte de la salle de bain. Tu ouvres le message. Tu souris en voyant mes seins. Tu hésites. Tu glisses une main dans ton jean. Tu prends une photo avec ton téléphone.
Mon portable vibre. Je souris en voyant ta photo. Puis je me mords la lèvre. Je laisse ma main descendre de mes seins à mon ventre, et je la laisse descendre encore, jusqu’à effleurer mon sexe. Je prends une photo, et je te l’envoie.

Tu commences à avoir envie de moi. Mon jeu fonctionne bien je crois. Tu te lèves, toque à la porte de la salle de bain. Tu entends le verrou qui se ferme. Ton portable sonne. Une photo de ma main sur mon sexe. Tu rigoles, tu tapes encore contre la porte. Tu m’entends gémir.
Je t’envoie une photo de moi en train de me masturber.

Tu tapes plus fort contre la porte. La porte de déverrouille. Tu as le temps de glisser ta main, avant que je bloque la porte avec mon bras. Je m’approche de ta main, je passe ma langue sur tes doigts, commence à en sucer un, puis deux. Tu m’agrippes la mâchoire, m’enfonce de force un doigt dans la bouche. Tu gémis. Je me dégage de toi. Je me lève, et je laisse ta main frôler mon corps, sans le toucher. Ta main s’agite dans le vide. Tu cherches à me saisir. Je me colle à ta main, je te laisse t’agripper à mon sexe, le toucher, essayer d’enfoncer des doigts dedans. Je gémis. Toi aussi.
D’un coup d’épaule, tu ouvres grand la porte.

Je suis nue, humide, devant toi.

Tu m’attrapes, tu me soulèves et me plaque contre le lavabo. Je t’enlève d’un geste ton tshirt, et d’un geste tu déboutonnes ton pantalon, sort ton sexe et l’insère en moi.

Je te mords le cou, te griffe le dos, te lèche, t’embrasse. Mes jambes s’écartent de plus en plus, et tu rentres plus profondément en moi. Tu passes ta main autour de ma nuque et m’agrippe les cheveux. Je sens ton souffle, tes gémissements, tes grognements. Tu m’en veux. Tu m’en veux d’avoir autant joué avec toi, et c’est aussi pour ça que tu m’aimes. Car j’aime jouer, et toi aussi. La main sur mon visage, tu me regardes droit, pendant que ton plaisir monte et le mien aussi. J’aime quand on jouit les yeux dans les yeux.